« Ma fille, mon ange, ma fée »

Souvent on associe aidant familial à "droit au repit". Voilà bien une expression que j'ai en horreur, car elle sous entend que mon enfant différent est un boulet, une croix que je porte sur mon dos.
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Alors, non, au risque d'en choquer plus d'un, non je n'aspire pas au répit.

J'aspire à plus de légèreté, à moins de complexité.

J'aspire à un peu de temps pour soi, oui. Ce temps que je ne prend jamais.
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Les journées sont denses, intenses.
Les heures sont des mailles serrées où se glissent peu d'aspirations, mais pour autant suffisants pour ne pas se noyer.

Des bulles d'air formées par ma fille, mon ange, ma fée.
Elle qui ne peut pas voler, déploie des ailes de volonté, de courage, colorées d'un bonheur simple.
La respiration me manque parfois, face à tant de grâce, de beauté sans fard, d'amour offert sans dessin.
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Dans ce paysage si complexe, j'ai trouvé un coin d'arbre pour parfois me reposer. Je ferme les yeux, je respire profondément et je m'échappe.
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Mon temps à moi est tissé d'instants légers, autour d'une tasse de thé, d'un partage d'émotions sur cette page, ou d'une divagation de l'esprit au gré d'une balade furtive pour dégourdir les pattes de Lili, ma douce sharpei.
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Prendre du temps pour soi, sans sentiment d'égoïsme ou d'abandon est la démarche la plus difficile à conduire quand tout en soi est tourner vers l'autre, vers cet enfant merveilleux, devenue une jeune femme lumineuse, et qui dépend de nous en toute chose.
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Ma mission, mon engagement est plus vaste que la somme de ce que je suis.
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